The Funkees • Akula Owu Onyeara
La violence a un genre : la grande majorité des violences sont commises par des hommes, et les femmes sont victimes, bien plus que les hommes, des violences masculines. Si on zoome sur les violences sexuelles, alors l’écart est encore bien plus extrême : d’après l’enquête VIRAGE, près d’une femme sur 7, a déjà subi des violences sexuelles au cours de sa vie. Dans plus de 95 pour cent des cas, l’agresseur était un homme.
Comment peut-on expliquer ce rapport diamétralement opposé à la violence ?
Comment les filles apprennent-elles la non-violence, et les garçons la violence ?
Pour essayer de répondre à ces vastes questions, nous avons le plaisir de recevoir Ninon Alaux, doctorante en sociologie du genre à l’EHESS à Paris. Son projet de thèse s’intitule : "Les petites filles apprennent-elles à ne pas se défendre ? Rapport à la violence et à la socialisation de genre".
Elle a choisi d’enquêter là où tout commence, c’est-à-dire directement au sein des familles. Elle a observé des filles entre 5 et 9 ans dans leurs interactions quotidiennes, pour tenter de comprendre, de manière très concrète, comment elles intériorisent la non-violence.
C’est notamment un âge où une question fait irruption dans la vie des enfants : celle du rapport à leur propre corps. Elle nous raconte comment cette thématique de l’apprentissage de la pudeur a aussi fait son irruption dans son travail d'enquête, comment elle la relie à la question des violences sexuelles, et ce que ça nous apprend sur la socialisation au genre.
Présentation et musique originale : Thomas Belhalfaoui
Programmation et réalisation : Mathilde Barbier
Enquêtes en tous genres
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