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Du coté des Autrices

CultureLittérature
21Juin2020

Du côté des autrices : Marguerite Audoux

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Portrait de Marguerite AudouxSon premier roman s’est vendu à plus de 100.000 exemplaires de son vivant. Un succès commercial qui n’a guère laissé de marques, à l’exception d’un titre de la presse féminine qui lui emprunte son nom : Marie-Claire.

« Marie-Claire », c’est le premier roman de Marguerite Audoux, avec lequel elle a remporté le prix Femina en 1910. Marguerite Audoux est ainsi l’une des premières à recevoir cette récompense littéraire, créée six ans plus tôt par un collectif de femmes remontées contre l’entresoi masculin du jury du prix Goncourt, incapable de reconnaître les talents littéraires féminins. Dans le précédent épisode, je vous racontais d’ailleurs que le prix Goncourt n’avait été remis pour la première fois à une femme qu’en 1944, à Elsa Triolet.

Marguerite Audoux, rien de la prédestinait à la littérature. Née en 1865, sa mère est morte lorsqu’elle avait trois ans, son père l’a abandonné à une tante, puis elle a été placée dans un orphelinat à Bourges, où elle est restée jusqu’à ses 14 ans. Elle a ensuite été installée comme bergère dans une ferme en Sologne, avant de partir à Paris où elle est devenue couturière. Dans cette ville, elle a subi encore d’autres épisodes tragiques : le chômage, la mort d’un nourrisson, de multiples déménagements… 

Dans ce quotidien ballotté, guidé par la survie, alors que personne n’attendait quoi que ce soit d’elle, Marguerite Audoux a eu l’instinct de devenir amoureuse des mots. Personne ne met de livres sur son chemin, mais qu’à cela ne tienne, elle dévore les rares qu’elle trouve semés sur son passage. Alors qu’elle souffre des yeux plus tard, ce qui l’empêche de continuer à coudre et de lire, elle se met à écrire depuis son appartement étriqué ses souvenirs d’enfance romancés, qui deviendront son premier roman, « Marie-Claire ».

Par l’entremise de l’homme avec lequel elle vit alors, Michel Yell, Marguerite Audoux finit par rencontrer un cercle d’amis passionnés de littérature. Ceux-ci découvrent ses souvenirs griffonnés. L’un d’entre eux, Francis Jourdain, confie leur lecture à l’écrivain et critique Octave Mirbeau. Celui-ci est aussitôt happé par ce roman. Il le vante auprès des éditions Fasquelle et il contribue ainsi à la publication de « Marie-Claire », en 1910. Dans la préface qu’il signe, Octave Mirbeau souligne la simplicité, la vérité, l’élégance d’esprit, la profondeur et la nouveauté de cette œuvre.

Il voit juste. Les mots de Marguerite Audoux sont simples, mais si bien choisis qu’ils sont percutants. Les souvenirs racontent des moments naïfs de l’enfance d’une jeune fille qui tente de se trouver une place dans un monde où personne ne voulait vraiment d’elle. Les mots s’ancrent en nous et font jaillir le quotidien de l’époque. Entre la description des activités triviales de l’héroïne, ils savent aussi susciter l’imagination et louer la littérature. C’est le cas dans cet extrait le plus onirique du roman, où Marguerite Audoux raconte ces moments où Marie-Claire se réfugie pour lire et relire le seul livre qu’elle a déniché à la ferme, « Les Aventures de Télémaque ».

EXTRAIT 

MargueriteAudoux par Gwladys Le Roy« Pendant l’heure de la sieste, je montais au grenier lire un peu. J’ouvrais le livre au hasard ; et, à le relire ainsi, j’y découvrais toujours quelque chose de nouveau.
J’aimais ce livre, il était pour moi comme un jeune prisonnier que j’allais visiter en cachette. Je l’imaginais vêtu comme un page et m’attendant assis sur la solive noire. Un soir, je fis avec lui un beau voyage.
Après avoir fermé le livre, je m’accoudai à la lucarne du grenier. Le jour était presque fini, et les sapins paraissaient moins verts. Le soleil s’enfonçait dans des nuages blancs qui bouffaient et se creusaient comme du duvet.
Sans savoir comment cela s’était fait, je me trouvai tout à coup au-dessus du bois avec Télémaque. Il me tenait par la main, et nos rêves touchaient le bleu du ciel. Télémaque ne disait rien ; mais je savais que nous allions dans le soleil. »

Avec cet ouvrage aussi, Marguerite Audoux prend durant un instant la direction du soleil. La suite devint très attendue. L’autrice met pourtant 10 ans avant de publier son deuxième roman, « L’Atelier de Marie-Claire », dans lequel elle s’inspire de l’ambiance des ateliers de couture qu’elle a tant fréquentés. Les héroïnes, à nouveau, sont les femmes. Comme pour son expérience de la littérature, Marguerite Audoux pratique un féminisme très concret, elle qui fut abandonnée à plusieurs reprises par des hommes. Marguerite Audoux publie encore un autre roman et un recueil de contes, avant de mourir dans un relatif anonymat en 1937, année où un autre de ses romans est publié à titre posthume.

Certains travaux d’universitaires ou de maisons d’édition ont toutefois le bon goût de réveiller les talents d’autrices trop vite et souvent trop injustement oubliées, comme j’ai pu le constater à plusieurs reprises en produisant ce podcast. Marguerite Audoux a justement eu l’honneur d’être rééditée récemment par les éditions Talents hauts, dans leur collection « Les Plumées », qui vise elle aussi à mettre en avant des autrices invisibilisées.

Les références :
– « Marie-Claire », de Marguerite Audoux, Talents hauts, coll. Les Plumées, Paris, 2019. Préface de Bernard-Marie Garreau.
– « L’Atelier de Marie-Claire », de Marguerite Audoux, Talents hauts, coll. Les Plumées, Paris,  2019. Préface de Bernard-Marie Garreau.

Illustrations : Glwadys Le Roy (Instagram) + Portrait de Marguerite Audoux (Wikimedia Commons)

Extraits musicaux : « Junk City » de Gold Panda pour le jingle ; « Concrete and Glass» de Nicolas Godin

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