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CultureLittérature
23Nov2019

Du côté des autrices : Germaine de Staël

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Parmi celles qui ont été admirées de leur temps et dont le nom ne résonne pas encore assez, on compte Germaine de Staël, également connue simplement sous le nom de « Madame de Staël ».

Germaine de Staël, c’est « la femme la plus extraordinaire qu’on vît jamais », selon Stendhal lui-même, qui l’admet pourtant du bout des lèvres, voyant en elle une concurrente.

Germaine de Staël est née en 1766 à Paris, d’un couple de Suisses protestants très influents dans la vie politique française. Son père, Jacques Necker, est ministre des finances sous Louis XVI. Germaine de Staël est une érudite, une touche-à-tout, capable d’écrire aussi bien des essais sur la théorie littéraire ou l’histoire, des traités philosophiques ou politiques, que des romans ou des pièces de théâtre. Pour Germaine de Staël, la littérature est puissante et a un vrai rôle à jouer dans la société.

Germaine de Staël est farouchement engagée en faveur de la Révolution, comme elle le rapporte dans certains de ses écrits. Elle fonde un salon, qui devient un centre réunissant des opposants à Napoléon Bonaparte. Celui-ci la prend en grippe. Il la force à l’exil. Germaine de Staël se réfugie alors en Suisse, où elle exporte son salon qui est fréquenté par toute l’intelligentsia européenne.

Pendant ces années d’exil, Germaine de Staël, curieuse et cosmopolite, fait l’expérience du voyage comme nombre de ses contemporains. Il faut, dit-elle, avoir « l’esprit européen ». Elle se rend notamment en Allemagne et ouvre la voie au romantisme en France en faisant découvrir grâce à un ouvrage les auteurs qu’elle y a rencontrés ou découverts.

Elle se rend aussi en Italie. Un voyage qui façonne son roman « Corinne ou l’Italie », publié en 1807. Corinne, l’héroïne du roman, est une intellectuelle et une artiste complète, suscitant l’admiration de tous et toutes. Elle a fui l’Angleterre, où elle avait été forcée de déménager, ne supportant pas que les femmes y soient perpétuellement soumises à une figure masculine. Elle se reconstruit dans son Italie natale, où elle s’adonne et où elle excelle dans tous les arts.

Indépendante d’esprit, elle n’en est pas moins sensible. Notamment aux charmes de Lord Oswald Nelvil, un Britannique auquel elle fait visiter son pays. Lui est étourdi par sa grâce et son talent, comme dans cet extrait, où l’art de la danse s’incarne chez Corinne.

EXTRAIT

« Corinne, en dansant, faisait passer dans l’âme des spectateurs ce qu’elle éprouvait, comme si elle avait improvisé, comme si elle avait joué de la lyre ou dessiné quelques figures ; tout était langage pour elle : les musiciens, en la regardant, s’animaient à mieux faire sentir le génie de leur art ; et je ne sais quelle joie passionnée, quelle sensibilité d’imagination électrisait à la fois tous les témoins de cette danse magique, et les transportait dans une existence idéale où l’on rêve un bonheur qui n’est pas de ce monde.

Il y a un moment dans cette danse napolitaine où la femme se met à genoux, tandis que l’homme tourne autour d’elle, non en maître, mais en vainqueur. Quel était dans ce moment le charme et la dignité de Corinne ! comme à genoux elle était souveraine ! Et quand elle se releva, en faisant retentir le son de son instrument, de sa cymbale aérienne, elle semblait animée par un enthousiasme de vie, de jeunesse et de beauté, qui devait persuader qu’elle n’avait besoin de personne pour être heureuse. Hélas ! il n’en était pas ainsi ; mais Oswald le craignait, et soupirait en admirant Corinne, comme si chacun de ses succès l’eût séparée de lui ! À la fin de la danse, l’homme se jette à genoux à son tour, et c’est la femme qui danse autour de lui. Corinne en cet instant se surpassa, s’il était possible encore ; sa course était si légère en parcourant deux ou trois fois le même cercle, que ses pieds chaussés en brodequins volaient sur le plancher avec la rapidité de l’éclair ; et quand elle éleva l’une de ses mains en agitant son tambour de basque, et que de l’autre elle fit signe au prince d’Amalfi de se relever, tous les hommes étaient tentés de se mettre à genoux comme lui, tous, excepté lord Nelvil qui se retira de quelques pas en arrière, et le comte d’Erfeuil qui fit quelques pas en avant, pour complimenter Corinne. »

Comme l’ont souligné certains de ses amis ou détracteurs, Corinne, c’était en quelque sorte Germaine de Staël elle-même, ou du moins une vision fantasmée d’elle-même. Benjamin Constant, l’un de ses amants, disait d’elle qu’elle était «Un être à part, un être supérieur tel qu’il s’en rencontre peut-être un par siècle». Même Napoléon a confessé : «Il faut reconnaître après tout que c’est une femme d’un très grand talent ; elle restera ». Et pourtant, Germaine de Staël n’a pas connu la postérité de Stendhal par exemple. Il était donc temps de la découvrir ou de la redécouvrir.

Les références :
– « Corinne ou l’Italie », sur Gallica Les Essentiels Littérature
– Une analyse de l’incipit de Corinne de Mme de Staël, « De Delphine à Corinne le pacte romanesque chez Mme de Staël », in Studi Francesi, 131, 2000.
– La vie de Germaine de Staël, 22 avril 1766-14 juillet 1817, sur le site Société des études staéliennes

Illustrations : Glwadys Le Roy (Instagram) + Portrait de Germaine de Staël par Vladimir Borovikovski (Wikimedia Commons)

Extraits musicaux : « Junk City » de Gold Panda pour le jingle ; « Saltarello » de Dead Can Dance

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1 Commentaires sur “Du côté des autrices : Germaine de Staël”

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