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Dernière Matinale de la semaine, avec des invités qui, chacun à leur manière, résistent à un consensus : on parle de la loi Travail avec Alice Clément, vice-présidente de la FAGE, un des seuls syndicats étudiant à ne pas avoir manifesté aujourd'hui, et de la Queer Week avec Valentin Gleyze et Nastasia Hadjadji, membres du collectif organisateur de cette semaine de conférences et de débats consacrée aux identités de genres et transgenres.
Quinze jours après une première mobilisation aux côtés des salariés, les lycéens et les étudiants français manifestaient aujourd’hui à nouveau pour le retrait du projet de la loi Travail. Soutenue par la majorité des syndicats étudiants, cette jeunesse contestataire a néanmoins du composer sans l’un de ses principaux représentants syndicaux, la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes). Seule organisation jeunesse à avoir rejoint le camp des réformistes, ce syndicat n’a en effet pas appelé au rassemblement car il estime que le projet défendu par Myriam El-Khomry et Manuel Valls est désormais acceptable. Pour la Fédération, cette nouvelle loi Travail représente une occasion précieuse d’avancer, voir même de « sortir de l’impasse », selon les mots du président, Alexandre Leroy. Pour comprendre ce positionnement, nous recevons Alice Clément, vice-présidente. Avec elle, nous reviendrons sur les différentes modifications apportées au projet de loi cette semaine, ainsi que sur la marche qui s’est tenue à Paris aujourd’hui.
En seconde partie d’émission, on parle de la 7ème édition de la Queer Week avec Valentin Gleyze et Nastasia Hadjadji. Crée par un groupe d’étudiant-e-s de Sciences-Po, l’événement est chaque année l’occasion de réfléchir aux différentes identités de genre. Avec cette initiative, le collectif veut rendre visibles des questionnements encore trop souvent contestés ou relégués aux marges des problématiques sociales. C’est aussi, du même coup, l’occasion de convoquer les queer et gender studies, des disciplines universitaires anglo-saxonnes, assez récemment importées en France. Du 21 au 26 mars, la Queer Week met ainsi à l’honneur un thème ultra-contemporain, l’Espace/Écran. Quel rapport les genres entretiennent-ils avec les écrans, un dispositif quotidien dont il est désormais impossible de s’affranchir ? Quels dépassements, quelles résistances aux normes et aux assignations traditionnelles cet espace hybride permet-il ? Autant de questions auxquelles chercheurs et activistes se proposent de répondre, à travers une série de conférences, d’ateliers, d’expositions et de rencontres-débats.
« L’idée, c’est de questionner des problématiques géographiques et géopolitiques au prisme du digital. On a voulu relier les pratiques du numériques aux pratiques politiques et du terrain. »
Enfin, côté reportage, Erwan se confronte à la question complexe du burn-out, tandis que Léa part à la découverte du Phonomuseum de Pigalle, un musée bénévole consacré à l’histoire des dispositifs sonores, et menacé de disparition.
Présentation : Alban Barthélémy / Co-interviews : Erwan Duchateau et Xenia Ivanova / Reportages : Erwan Duchateau et Léa Capuano / Réalisation : Nedjim Danimon Ngaba / Web : Maureen Lepers / Coordination : Elsa Landard
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