CRC • Décembre
L’écocriminalité, ou criminalité environnementale, est peu connue du grand public et pourtant elle peut avoir de graves conséquences sur notre quotidien. Pour en parler La Matinale de 19h reçoit Laurent Neyret, professeur de droit à l’université Versailles Saint-Quentin, spécialiste du droit de l’environnement et du droit de la santé, auteur de Des écocrimes à l’écocide.
Entre pollution maritime aux hydrocarbures, déversement de produits toxiques, destruction d'espèces protégées ou encore dépôt illégal de déchets dans l’environnement, l'écocriminalité recouvre une grande diversité d'infractions, voir de crimes. Il existe un vrai parallèle avec les trafics de drogues : les consommateurs se trouvent dans les pays du nord, alors que pour les pays du sud, elle agit comme un économie de subsistance. Un processus est lancé depuis plusieurs années pour que les Etats adoptent des sanctions plus dures à l'encontre des écocriminels, notamment en France, ou le Sénat discute un texte pour mieux protéger les espèces en voie de disparition. En février 2015, 35 propositions ont été déposées par un groupe de seize juristes internationaux à la Garde des Sceaux afin d'inscrire la notion d'écocide au code pénal.
"Il existe une mafia environnementale. Interpol classe l'écocriminalité à la quatrième place des activités criminelles les plus rentables, après les stupéfiants, la contrefaçon et le trafic d’êtres humains. Aujourd'hui; on a conscience que cet argent sert à financer des groupes terroristes et déstabilisent des régions entières".
En deuxième partie d'émission, on passe à table avec Flavio Nervegna, créateur de l'association "Tous à table" qui organise depuis 2001 des Repas Solidaires, où des restaurateurs ouvrent leur portes à un public défavorisé. Le principe : le restaurant partenaire réserve 20% de ses couverts à des clients qui ne paient que 10% du prix de l’addition. Tous à table organise aussi des formations dans des cuisines gastronomiques pour des personnes ayant déjà reçu une première formation de cuisinier. Tous à table est devenu avec le temps "un outil d’infiltration solidaire", où tous les publics se mélangent dans une même salle de restaurant.
"Tous à table est devenu avec le temps un moyen d'inclusion sociale. Le but, ce n'était pas de créer un dîner du pauvre mais d'ouvrir les portes des restaurants et de créer de la mixité sociale dans les restaurants. Je leur permets de faire comme tout le monde et de profiter d'un moment de convivialité".
Reportage avec Bastien, qui est allé rencontrer les membres de La réserve des arts, une association qui organise des collectes de matériaux auprès des entreprises pour ensuite les revendre à bas prix à des étudiants en arts ou à de jeunes créateurs. Ecologie et soutien au secteur culturel réunis !
Et enfin chronique cinéma avec Clara qui est allée voir Anomalisa, un film d'animation pour adultes qui présente une homme assez solitaire qui essaye de retrouver son ancienne conquête. Le film philosophique qui conduit à se poser des questions sur ce qui fait la norme dans notre société.
Présentation : Victor Audubert / Réalisation : Rémy Dussart / Co-interview : Jinnie Jung & Julie / Reportage : Bastien Landier / Chronique : Clara Lacombe / Coordination : Elsa Landard & Camille Regache / Web : Bastien Landier
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