Le petit déj' à l'heure de l'apéro • La Matinale de 19h
19:00
19:59
Dans un contexte culturel empêché de spectacle vivant, Manifeste Rien se fait entendre, non pas sur les planches, mais sur les ondes. Nous avons adapté les articles du sociologue Saïd Bouamama par une émission parodique des médias dominants. Si comme dit Guy Debord dans la société du spectacle, « le vrai est un moment du faux », la mise en scène de l'information est ici renversée pour que l'auditeur entende les arguments de l'analyse critique.
La comédienne interprète à elle seule, les différents personnages archétypiels de l'information mainstream : le speakeur/présentateur JT avec son jingle digital et hypnotique ; la modératrice à la voix chaude et sensuelle ; « le spécialiste », l'invité qui n'aura jamais le temps de tout dire... Mais au fur et à mesure des épisodes l'émission initiale dérape... Dès le deuxième volet, des scansions à la Artaud prémunissent des envoûtements de l'hégémonie culturelle ; la Voix d'une Vamp déroule, omnisciente, les impasses de l'idéologie dominante. Dans le troisième et dernier épisode les spots du gouvernement pour le respect des règles sanitaires et des pubs intempestives sont détournées au profit d'une actualité frappée par l'islamophobie et l'instrumentalisation médiatique des attentats terroristes.
Saïd Bouamama, en tant que spécialiste des questions de discriminations et des rapports de domination, met à jour une gestion politique de la pandémie à la fois stigmatisante envers les classes populaires et impérialiste au delà de ses frontières nationales. Ses analyses de l'actualité nous font découvrir ce que nous avons raté et ce que nous avons subi, hagards, inquiets et furieux, ballottés par des mesures incohérentes et successives. Une incohérence toute relative si l'on suit la critique du sociologue...
Interprétation : Virginie Aimone Direction et montage : Virginie Aimone et Jeremy Beschon Musique : Antoine Perrin
d'après un article de avril 2020
Sommes nous face à une politique de la mort mise en place pour le bon fonctionnement de l’économie et la préservation des profits ? En tout cas, on découvre que le sacrifice des classes populaires en pénurie de masque trouve sa logique dans les discours politiques avec les « premiers de cordée » chers au Président, les discours scientifiques avec le directeur général du CNRS prônant une loi de recherche « inégalitaire », et les discours médiatiques stigmatisant les quartiers populaires.
d'après un article de mai 2020
On y entend ce que l'information n'a pas divulgué au sortir du premier confinement : « la fiche coronavirus » qui désigne les boucs émissaires dans les cours de récréation ; la propagation de l'ingérence impérialiste et ses nouvelles technologies de surveillance ; la différence entre fascisation et fascisme pour éviter toute réduction conspirationniste d'une analyse de classe.
d'après des articles de août et novembre 2020
Au terme de communautarisme se substitue et s'ajoute celui de séparatisme. Un langage politique qui, loin d'être anodin, accompagne les campagnes contre « l'islamo-gauchisme » et la loi de programmation de la recherche. Ce troisième et dernier épisode articule les questions de racisme, l'instrumentalisation médiatique des attentats terroristes et les politiques impérialistes qui restent le terreau du fanatisme religieux dans de nombreux pays du tiers monde.
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