Il arrive qu’on dise du marginal, de l’aliéné ou encore de celui qui s’enivre qu’il « nage en plein délire ». L’incohérence du propos comme l’écart vis-à-vis de la norme les relèguent au simple délire : ils ne sont pas pris au sérieux, leur propos est sans cohérence, inutile de s’y attarder. Plus encore, ils font l’objet d’une crainte, d’une surveillance de la part de ceux gouvernés par leur raison. Toutefois, loin d’être une pure logorrhée, le délire ne pourrait-il pas être considéré comme une forme d’extra-lucidité ? Ne nous faudrait-il nous dépouiller des oripeaux de la rationalité afin de considérer le délire par et pour lui-même ? En art comme en médecine, à l’échelle individuelle comme collective, celui-ci s’écarte des normes et défend la singularité de son originalité. À défaut de suivre le chemin tracé d’avance par la raison, suivez-nous et coupons à travers champ !

Avec la participation de : Maëlle Bouvret, Marianne Warhem, Elise Le Pennec, Anthony Dominici, Réalisation : Tibor Detchart