Les réseaux clandestins "stay behind"
Les réseaux clandestins "stay behind"

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Magazine
Culture
dimanche 25 février 2024
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La guerre froide a en réalité débuté avant la fin de la seconde guerre mondiale. Dès la fin de l’année 1943, la capacité de l’armée rouge à repousser les troupes du troisième reich est interprétée par les alliés occidentaux, comme le fait que l’Europe, une fois le conflit mondial terminé,, risque bien d’être partagée en deux blocs distincts. La rivalité entre soviétiques et occidentaux se voit confirmer dès 1944. A ce moment ce qu’on va appeler la chasse aux cerveaux à commencé. IL s’agit pour les futurs vainqueurs de récupérer savants, ingénieurs et hommes du renseignement du troisième reich, qui sont prêts à changer de camp avant la fin du régime nazi, en échange de l’impunité. Les alliés étaient aussi intéressés par les archives accumulées par les services de renseignement nazi.

La guerre terminée, il y a bien deux Europes. Aux Etats Unis on pense alors que Staline, le maitre du Kremlin risque bien de ne pas se contenter longtemps de ses frontières. D’autant que l’idéologie communiste est aussi très présente en Europe occidentale. En France par exemple les communistes ont activement et héroïquement participé à la libération et le parti communiste français en est ressorti renforcé et légitimé. Ainsi à Washington l’Europe de l’ouest est l’objet de toutes les attentions; comment parer à une tentative d’invasion russe. Les américains vont alors mettre sur pied un plan visant à créer des réseaux prêts à intervenir dans le cas ou un pays serait envahi. Ces réseaux auront pour but d’organiser une résistance de l’intérieur, il s’agit donc de structures ayant entre autres des capacités militaires. Mais leur existence doit rester secrète, ces structures seront donc clandestines. C’est seulement en 1990 que l’on va découvrir l’existence d’un de ces réseaux. Un juge italien enquêtant sur un attentat d’abord attribué à une organisation d’extrême gauche, va établir que les auteurs appartiennent en fait à un groupuscule d’extrême droite, une véritable organisation paramilitaire appelée Gladio. A la suite de cette découverte une onde de choc traverse toute l’Europe car le réseau italien fait en réalité partie d’une nébuleuse présente dans tous les pays européens. Les dirigeants politiques en poste à ce moment, condamnent et affirment qu’ils n’étaient au courant de rien, ils s’empressent de dissoudre ces cellules apparemment dormantes. Mais tout reste à éclaircir: comment ont-elles été créées, qui en faisait partie, quelles étaient leurs activités et surtout qui était au courant? J’ouvre pour vous aujourd’hui le dossier des réseaux stay behind.

programmation musicale

-Bob Dylan masters of war

-Hugh Hopper miniluv

-Hugh Hopper mini plenty

production, recherche documentaire et lecture du texte : Olivier Delaporte

assisté par Kelian et Jean

Les Zones d'Ombre de l'Histoire
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