La Bouquinerie dont vous êtes le héros  !
La Bouquinerie dont vous êtes le héros !

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jeudi 17 mars 2016
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La Bouquinerie se lance dans une nouvelle interactive !

Toutes les deux semaines, nous proposons à nos chers auditeurs - et brins d'auteurs - de laisser aller leur plume à leur guise... selon quelques contraintes.

Vous trouverez ici une mise en situation, rédigée par Alban, chroniqueur à la Bouquinerie. A vous d'écrire les permières lignes de ce qui deviendra une nouvelle, mais selon certaines contraintes :

Le texte sélectionné sera lu par Alban à l'antenne lors la prochaine Bouquinerie (22/03) ! La partie continue et les suites s'ensuivront jusqu'à Brouillage, (clique, clique!) le festival à voir et à écouter de Radio Campus Paris. A l'occasion de ce festival, nous concocterons une petite pièce de création radiophonique, à partir de vos textes, qui auront d'ici là constitué une nouvelle.

Voici donc le décor qu'Alban a planté :

"Paris, le 9 novembre. Dans les bureaux, plus personne. Vous êtes le dernier. Vous avez voulu terminer votre travail, vous n'avez pu vu l'heure passer. Le travail est terminé, vous êtes content. Et en même temps, votre soirée est ratée, totalement. Un cinéma ? Il est trop tard. Boire un verre ? Vous prenez votre smartphone en main, vous parcourez la liste des contacts... Honnêtement, qui avez vous envie de voir ? Thérèse ? Francois ?

Vous poussez un soupir de lassitude, et vous vous levez de votre chaise. Devant vous, l'horloge électronique indique 9h35. Dehors, vous entendez juste le son de la pluie qui rebondi sur la vitre de l'immeuble...

Dans l'ascenseur qui vous fait descendre depuis le 4ème étage de votre building, vous commencez à vous poser des questions existentielles. Au fait, pourquoi faites vous ce travail ? Pourquoi ne pas faire autre chose de votre vie? Sophie par exemple, avec ses photos de Martinique. Elles sont dans votre smartphone. Mais pourquoi les regarder, de toutes facons ?

Vous sortez du bâtiment, il n'y a personne. Au moment de sortir, le temps de mettre votre cagoule sur la tête, et vous allumez une cigarette. Il est 9h42. Tout en grillant cette cigarette sous la pluie – vous entendez les gouttes qui tombent sur votre capuche. Bientôt, vous serez trempé. Il est temps de bouger.

Les rues sont désertes. Il semble que le monde ait décidé de vous fuir ce soir. Quel monde de merde. Prendre le métro ? Autant marcher, rester seul.

Vous poursuivez dans les ruelles sombres et glaciales, seulement éclairées par une faible lueur jaune et blanche. Paris est une fête ? Au 18ème siècle, peut-être. Aujoud'hui, c'est le noir et le glauque qui ont du prendre le dessus.

Tout en ruminant sur l'existence, vous prenez une petite ruelle. Celle qui mène jusqu'à chez vous, dans cette petite chambre de bonne que vous payez bien trop cher.

Au milieu de la rue, une masse sombre attire votre regard. Ce n'est pas habituel. Vous avancez malgré tout, vous êtes curieux. Vous approchez doucement de cette masse sombre. Un mort dans la rue ? Un accident ? Un dépôt clandestin. Vous approchez la main.

"LAISSE MOI !, crie le vagabon. LAISSE MOI, je veux pas, non !

Vous hésitez à fuir. Mais il pleut. Il fait froid.

- Vous avez besoin de qqchose monsieur ? Demandez-vous, d'une voix hésitante.

- NE VA PAS PLUS LOIN. Tu ne sais pas ce qu'il y a au bout de cette ruelle !

- Oui merci, prenez soin de vous."

Vous quittez ce vagabon. Encore un fou de plus, perdu dans cette ville immense.

Vous avancez. Il crie derrière. Vous avancez. Sa voix disparaît. Sans le vouloir, cette histoire vous trouble.

Vous arrivez devant chez vous. Vous cherchez vos clés, et vous les mettez dans la serrure de cette vieille porte taguée, qui ouvre vers cette petite court intérieure d'immeuble parisien. Vous ouvrez la porte. Ce que vous voyez, vous laisse sans voix..."

Libre à vous des réemployer des éléments de cette introduction, ou au contraire, de les trahir... 

Libre à vous de choisir à quelle personne sera le récit, quel sera le point de vue narratif, le sexe, s'il en faut un, du narrateur.

Libre à vous de l'encrer ou non dans une époque ou sur une autre planète... 

Libre à vous d'embarquer le récit dans des sphères absurdes ou terriblement sinistres, merveilleuses, banales, désopilantes..

Bref, libre à vous, et à mardi !

Vos textes ou vos mots d'amour, par mail, ici : labouquinerie@radiocampusparis.org

Si vous êtes plus romantique et n'avez pas saisi que "prendre la plume" est une image, c'est ici : La Bouquinerie, c/o maison des initiatives étudiantes, 50 rue des tournelles, 75003 Paris

La Nouvelle Bouquinerie
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