Ma ligne de chance - La Grande Bellezza et le "tru...
Ma ligne de chance - La Grande Bellezza et le "truc" 28.05.18.

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mercredi 30 mai 2018
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4 minutes pour aborder les plus grandes répliques du cinéma, vous êtes bien dans Ma ligne de chance, sur Radio Campus Paris. Aujourd’hui, Ma ligne de chance découvre le film italien La grande bellezza. Cette belle oeuvre de Paolo Sorrentino nous permet d'aborder la notion de "truc". Surtout, nous découvrirons l'idée que tout roman n'est, peut-être, qu'un artifice.

https://www.youtube.com/watch?v=l0kg1VGRGMg

« In fondo, è solo un trucco. » « Au fond, c’est seulement un truc. »  Cette réplique de Toni Servillo nous a donné à penser. Voici donc notre interprétation, subjective bien sûr, de cette trouvaille des scénaristes Umberto Contarello et Paolo Sorrentino.

Jep Gambardella, alias Toni Servillo, est un dandy romain de 65 ans. Il a écrit un seul livre, dans sa jeunesse, qui fut un grand succès. Depuis, il ne fait que rechercher « la grande beauté », seule muse capable de lui donner à nouveau l’inspiration. Il décide, en fin de film, de revenir aux racines, c’est-à-dire à l’île de sa jeunesse. Il comprend que, pour se remettre à l’écriture, il faut cesser de faire du bla-bla. Et il ne faut utiliser que des trucs. C’est l’occasion de sa célèbre réplique : au fond, un roman, c’est seulement un truc.

Comment le comprendre quand on voit la difficulté qu’il a eu, pendant 40 ans, à écrire la moindre ligne romanesque ? Un « truc », c’est un dispositif d’illusionniste, un tour de passe-passe. Le truc permet en quelque sorte de jeter de la poudre aux yeux des gens. Mais cette poudre ne touche-t-elle pas aussi les yeux de Jep ? En renonçant à la grande beauté, ne tombe-t-il pas dans le "divertissement" au sens du philosophe Pascal ? Pour le découvrir, venez écouter notre podcast, qui en terminera par un extrait de Céline !

Les références de l'émission:

 

Pour aller plus loin:

Sur l'évolution de la notion philosophique de divertissement, La Société du Spectacle de Guy Debord.

A propos du roman comme artifice d'artisan, la pensée de Paul Valéry.

Quant à une écriture comme histoire fictive, assumant son statut de mensonge, les Histoires vraies de Lucien.

Ma ligne de chance
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