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Ce mois-ci dans En Pleines Formes, nous continuons la réflexion sur les arts confinés en parlant de marche.

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Des marches, démarches : à la maison avec Guillaume Monsaingeon pour le FRAC PACA[/caption]

Combien de pas dans un kilomètre ? Confinés, déconfiné, reconfinés, les distances se sont allongées de multiples manières. Les frontières sont redevenues une réalité physique alors que le trafic aérien s’est considérablement ralenti. Le moindre déplacement demande un motif ; le passant est suspect. La flânerie semble être défendue, la case de l’attestation de déplacement dérogatoire qui s’en rapproche le plus indique : “déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile, liés soit à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective et de toute proximité avec d’autres personnes, soit à la promenade avec les seules personnes regroupées dans un même domicile, soit aux déplacements des animaux de compagnie.”

En ville, les passages sont fermées et les vitrines dans l’ombre des commerces sont plus inquiétantes que le cabinet des figures de cires de Joseph Roth… Les idées que la marche permet de convoquer ordinairement semble à présent faite de ressassement. La physionomie des rues et en particulier parisiennes change, vidée des touristes ; les quartiers riches et pauvres s’affichent, dans une sociologie des plus crues. On marche encore dans les villes, oui, et d’un pas décidé. Alors que l’exposition Des marches, démarches en cet été 2020 au FRAC PACA examinait les différentes pratiques de la marche dans l’art contemporain, nous avons voulu nous aussi faire un tour d’horizon et interroger le philosophe et commissaire d’exposition Guillaume Monsaingeon mais également l’artiste Capucine Vever. A leurs côtés, dans leurs pas, nous prêterons attention aux pensées qui nous basculent, aux idées qui nous viennent et à ce que mettre un pied devant l’autre signifie artistiquement et politiquement.

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Yet another hole I didn’t know about, 2014-2016 Capucine Vever, en collaboration avec Valentin Ferré Marche sonore produite avec le soutien de la Maison des Arts - centre d'art contemporain de Malakoff, la Biennale de Belleville, la Société du Grand Paris et le DICRéAM. Crédit photo: Ville de Malakoff/Séverine.[/caption]

Emission préparée et enregistrée entre le 1er et le 2ème confinement par Henri Guette avec l'appui de Flore di Sciullio et Léa Cassagneau.

Image de couverture : Yet another hole I didn’t know about, 2014-2016, Capucine Vever, en collaboration avec Valentin Ferré. Marche sonore produite avec le soutien de la Maison des Arts - centre d'art contemporain de Malakoff, la Biennale de Belleville, la Société du Grand Paris et le DICRéAM. Crédit photo: Ville de Malakoff/Séverine.