VVLVA • Dieb der Seelen
Viktor Kyrylov est né à Odessa en Ukraine il y a 23 ans. Il est actuellement sur la scène du théâtre de Belleville pour une pièce qu'il a écrite Maintenant je n'écris plus qu'en français. Il y parle de son histoire de jeune ukrainien, bercé de culture russe, qui apprenait le théâtre dans une des plus grandes écoles de Moscou. Où on a parlé de son histoire, de l'Histoire, de la langue maternelle, du théâtre, de la guerre, de douleur... mais aussi de Zaz et d'actrices hollywoodiennes !
Viktor Kyrylov, généreux, nous a sûrement offert les plus beaux silences de radio. Merci à lui.
Photo Pauline Le Goff pour le théâtre de Belleville. Tous droits réservés.Reproduction interdite
La chronique du jour était consacrée àFils prodigues de Colin Barrett (Ed. Rivages) :
Mais avant de commencer, qu’avez vous prévu de faire pour le festival du saumon ?
Rien sûrement car si vous nous écoutez vous n’êtes pas à Ballina en Irlande, là où se déroule le roman dont je vais vous parler maintenant. Dans cette petite ville, il ne se passe pas grande chose et les jeunes du coin ont pour se divertir le choix entre le pub, les soirées sous substance et un certain ennui.
Alors quand les frères Ferdia décident d’enlever Doll parce que son frère Cillian a une dette avec un trafiquant de drogues locales, rien ne va plus. Pour le planquer ils vont chez Dev, un garçon fort physiquement mais qui a été harcelé durant toute sa scolarité, orphelin et qui voit d’un très mauvais oeil l’arrivée des deux frères et de leurs otages. Cela pourrait être un excellent polar mais c’est encore mieux que ça.
Le roman marque d’abord par la très grande habileté de sa construction, passant d’un personnage à un autre, mais aussi par des aller et retour entre le temps de l’histoire et le passé des uns et des autres. C’est que ça fait un certain temps qu’à Ballina la vie ne tourne pas rond. Entre un père parti au Canada, un autre hébergé dans un centre psychiatrique après une tentative d’enlèvement, sans parler d’un troisième mort d’un cancer. ne vous y trompez pas, ce livre n’a rien de plombant.
On y retrouve la vie avec ce qu’elle a de triste et de joyeux. Et ce grand premier roman irlandais - son auteur avait jusqu’ici publié un recueil de nouvelles - réussit des portraits de tous ces personnages dans toutes les contradictions.
Quand on referme le livre on n’a qu’un regret : il s’appelle Fils prodigues et il aurait pu s’appeller Femmes de têtes.. car les vraies héroïnes ce sont bien les femmes, courageuses intelligentes, ne baissant jamais les bras, qu’elles s’appellent Sheila ou Nicky. et pour finir je vais vous faire une confidence, je ne suis pas un homme à chiens.. mais je n’arrive pas à oublier Georgie, la chienne d’un des personnages.
ça s’appelle Fils prodigues de Colin Barrett c’est publié chez Rivages dans une impeccable traduction de Charles Bonnot.
Pendant l'émission on a écouté Bolis Pupul Completely Half
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