Laura Chomet La pulpe et le jus (Editions Gallimar...
Laura Chomet La pulpe et le jus (Editions Gallimard)

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Type
Entretien
Culture
lundi 2 juin 2025
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Aujourd'hui, on recevait Laura Chomet autrice d'un premier roman : La pulpe et le jus, publié aux éditions Gallimard (illustration : détail de la couverture. Tous droits réservés Editions Gallimard). L'émission était réalisée par Delilah Escherich.

Où il a été question des gens anxieux, de téléréalité, d'humour, du pouvoir de l'imagination, du pouvoir de l'imagination, de la mélancolie, du cerveau, de la puissance du roman, des gens qu'on aime même s'ils sont pénibles, de ceux qu'on aimerait aider mais qui ne se laissent pas faire, d'un animateur qui fut hypocondriaque,  d'une autrice discrète mais déterminée et des tellement d'autres choses qu'il faut vite écouter ce podcast. Notamment si vous voulez savoir qui est "cette sale petite effrontée dont il est question dans ce roman".  

L'interview sur YouTube dont il est question dans l'émission peut être regardée ICI 

La chronique était consacrée à Permission de Saskia Vogel (Ed La Croisée), traduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec (seul le prononcé fait foi comme on dit)

Mais avant de commencer, comment réagiriez si vous observiez d’incessants va-et-vient chez vos voisins ? 

C’est la situation à laquelle est confrontée Echo, une jeune femme vivant à Los Angeles. Elle revient s’installer dans les maisons de ses parents après la disparition de son père. Est-il tombé de la falaise dans l’océan ? S’est-il noyé ? Son corps réapparaîtra-t-il un jour ? Echo ne le sait pas et doit vivre dans cet entre-deux.. Où elle ne peut pas faire vraiment son deuil. où elle continue d’attendre le retour d’un homme… un retour dont la probabilité diminue chaque jour. . 

C’est que la vie d’Echo n’est pas trépidente non plus. On est à Los Angeles et si elle a rêvé un jour de faire du cinéma, elle a surtout fait des publicités, dont l’une qui lui a  donné une petite célébrité. Elle pose aussi nue comme modèle dans des cours de dessins… un endroit où elle  retrouve un homme qui ne lui veut pas que du bien… mais on n’en dira pas davantage. Si ce n’est que les hommes ne sont pas vraiment des modèles de bienveillance pour Echo. 

Avec ou sans père, Echo qui a passé la vingtaine et arrive à l’âge où les rêves que l’on avait doivent se confronter à la réalité. L’âge où le réveil peut être violent. Alors, en attendant ce moment fatal, Echo navigue dans un entre deux. Tout chez elle ne semble être qu’indétermination, à commencer par ses préférences amoureuses. Et la rencontre avec la fameuse voisine sera peut être le début d’un réveil moins difficile qu’on ne pensait.  

Dans les critiques que j’ai lues de ce livre, on parle beaucoup de sado masochisme… mais dans une version très cérébrale. Permission - c’est le titre du roman dont je vous parle -  est peut être autant et surtout un très grand livre sur la dépression. Celle d’une jeune femme perdue, dnas une ville où ces parents sont venues d’Europe et où elle n’arrive pas à trouver sa place. Los Angeles y est évoquée comme on l’a rarement lu. Ici, ce n’est ni la ville du rêve hollywoodien, ou du bien être californien.  je lis un extrait  “on perd facilement la notion du temps à Los Angeles même quand on est en train de se demander où est papa, si parti veut vraiment dire parti et ce que ça veut dire , être parti. Le soleil et le ciel sont des narcotiques. Vingt-quatre degrés et des après-midi de ciel clair au long des plages, jour après jour après jour”. c’est toute la singularité de ce premier roman qui n’est jamais là où on l’attend…

Pendant l'émission, on a écouté The Pirouettes "Chanter sous les cocotiers" 

La Relève
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