Pour ce premier épisode de Catharsis, Radio Campus Paris est partie à la rencontre d'Evelyne, ancienne employée d'une grande multinationale. Cadre financière pendant presque 20 ans, la qualité de son environnement de travail s'est rapidement dégradée à la suite d'une décision managériale qui la concernait, mais qu'elle a apprise par inadvertance. À notre micro, elle raconte la difficulté à témoigner et à prouver la souffrance au travail qui l'a menée quelques jours à l'hôpital psychiatrique, quelques mois en clinique, et aujourd'hui, au chômage.

"Comme c'est une maladie psychologique, on n'en parle pas. Dire "je ne suis pas bien au travail, j'ai des angoisses", ça ne se dit pas. C'est mal venu de dire à quelqu'un qu'on se sent mal dans le monde du travail. Surtout quand on a un bon poste à responsabilités." 

C'est au cours d'un entretien annuel avec sa manager qu'elle a perdu pied. Après un tel coup de sang, comment peut-on envisager revenir parmi ses collègues et continuer à travailler normalement ?  

Aujourd'hui, Evelyne est au chômage et ne veut plus travailler pour une grande entreprise. Elle insiste sur le fait que l'État l'aide dans sa reconversion professionnelle. Le bémol, selon elle, c'est que le gouvernement n'ait pas tenu sa promesse de reconnaître le burn-out comme une maladie professionnelle. Une invisibilisation qui empêche de chiffrer précisément ce phénomène : aujourd'hui en France selon Santé Publique France, 200 000 à 500 000 personnes seraient concernées chaque année. 

Explosivement vôtre. 

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