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En ce mois d'avril, En Pleines Formes s'intéresse au design graphique dans ses multiples manifestations, en dialogue avec deux jeunes graphistes et typographes, Pauline Escot, responsable de la communication graphique des Grands Voisins (saison 1), et Geff Pellet du Studio Large Projects.
Commençons par une citation. L’écriture est née de l’image et, que le système dans lequel on l’envisage soit celui de l’idéogramme ou de l’alphabet, son efficacité ne procède que d’elle. Cette réflexion portée par Anne-Marie Christin dans son ouvrage L’image écrite ou la déraison graphique subsume deux idées fondamentales : le langage dépend de l’écriture, et l’écriture, de l’image. L’alphabet, toutes les formes de transcription écrite du langage relève donc d’une codification. Cette codification, c’est du pain béni pour tous les sémiologues.
Prenez Saussure, qui lui aussi s’intéresse au langage. Il nous explique la chose suivante. Si vous pensez à un arbre, il n’y a clairement pas de lien logique entre le concept, ce machin, avec des racines, un tronc, des branches et des feuilles, et le son qui est son signifiant, ni même la forme des lettres qui va venir constituer ce mot. Donc d’un côté, il y a le signifiant, la forme si vous vous voulez, et de l’autre, le signifié, le concept, la substantifique moelle. Et ce constat philosophique qui vaut pour le langage : il n’y a pas plus de lien entre le son arbre et le concept qu’entre la forme des lettres et leur noms. Mais il y a, dans l’histoire de l’humanité, des codifications. Dès lors, il n’y a pas une, mais des manières d’écrire le monde. Il n’y a pas une, mais des centaines, des milliers d’écritures possibles, qui vont venir faire varier le sens, infléchir notre décodage du monde. Si je me suis permis ce détour quelque peu académique, ce n’est que pour mieux cerner ce dont il sera question aujourd’hui, à savoir cette merveilleuse codification du sens dans l’écriture, dans la signalétique, dans la mise en page, et ces encodeurs/décodeurs que sont les graphistes. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si le tout récent Centre National du Graphisme, situé à Chaumont, a pour nom « le Signe ».
Comment penser le graphisme aujourd’hui à l’aune de la pluralité de ses manifestations ? Quels sont les enjeux, les joies et les turpitudes du métier de graphiste aujourd’hui ? Les distinctions qui opéraient entre arts décoratifs et beaux-arts ont-elles encore un sens ? La réponse dans cette émission
Et en prime, les billets et actualités de nos fidèles chroniqueurs : vous saurez tout des tracts oubliés des raves parties,et vous apprendrez tout collectifs de curateurs.
Sans oublier Margot Nguyen, de l'association Diamètre qui nous dit tout des manifestations organisées dans le cadre du Festival Do Disturb au Palais de Tokyo, et des actualités à venir pour l'association!
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Rendez- vous dans un mois!
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