LA BERLINALE À PARIS 2018

Le Goethe-Institut présente le dernier cru du 68e Festival de Berlin avec une sélection de films représentatifs des sections Forum et Panorama. Le Forum vise à ouvrir des perspectives permettant une nouvelle approche du cinéma et montre une large gamme de formats artistiques. Le Panorama met en lumière des films consacrés à une vision artistique autre, à des systèmes sociaux inédits.

Avec la participation des étudiants de l’UFR Cinéma et audiovisuel de l'Université Sorbonne Nouvelle Paris 3

Radio Campus Paris a des places pour toutes les séances (excepté pour la séances du 13 uniquement sur invitation). Pour tenter d'en remporter, envoyez nous un mail à concours@radiocampusparis.org 

PROJECTIONS AU GOETHE-INSTITUT DE PARIS

MERCREDI 11 AVRIL | 19h30 FILM D’OUVERTURE CASTING Réalisé par Nicolas Wackerbarth | Allemagne 2017, v.o.s.t.fr., 91 min. Avec Judith Engel, Corinna Kirchhoff, Andreas Lust Présenté par Matthias Steinle, maître de conférence Université Paris Sorbonne Nouvelle 3 Pour son premier film de télévision, un remake de Les larmes amères de Petra von Kant de Fassbinder, la réalisatrice Vera recherche la distribution idéale. Mais la veille du tournage et après de nombreux castings, elle n’a toujours pas trouvé le rôle principal. Nicolas Wackerbarth restitue parfaitement le modèle de Fassbinder dans sa nature complexe tout en créant en même temps un film très personnel. Une comédie jouissive sur les coulisses du monde du spectacle, aussi fine que divertissante.

JEUDI 12 AVRIL | 19h ONDES DE CHOC - JOURNAL DE MA TÊTE Réalisé par Ursula Meier | Suisse 2017, v.o.fr., 70 min. Avec Fanny Ardant, Kacey Mottet Klein, Jean-Philippe Ecoffey En présence de Michael Stütz, responsable programmation de la section Panorama Comment incarner l’invisible, ce qui se passe dans la tête d’un individu ? C’est le défi relevé par Ursula Meier qui s’est inspirée de l’histoire vraie d’un double parricide. En 2009, l’élève Benjamin Feller commet le crime dont il avait minutieusement consigné le déroulement dans son journal intime. L’enseignante Esther Fontanel tente rétrospectivement de comprendre les événements. « Le déraillement de l’âme, même s’il fait terriblement peur, fait aussi partie de l’humanité, qu’on le veuille ou non. » (Ursula Meier)

JEUDI 12 AVRIL | 21h AUFBRUCH Réalisé par Ludwig Wüst | Autriche. 2018, v.o.all.s.t.fr, 103 min. Avec Ludwig Wüst, Claudia Martini En présence du réalisateur Un homme et une femme se rencontrent par hasard, tous deux ne sont plus jeunes et tous deux ont été confrontés à une grande déception. Ils se comprennent, même sans beaucoup de mots, et se soutiennent durant leur période de vie commune. Entre réduction et pathos, avec des images photographiées de manière impressionnante, d’une grande intensité et accompagnées parfois de la force des percussions, se déroule un drame intime qui tourne autour de la question des adieux, des nouveaux départs, d’où l’on vient et où l’on va.

VENDREDI 13 AVRIL | 21h SÉANCE SPÉCIALE – UNIQUEMENT SUR INVITATION HOTEL JUGOSLAVIJA Réalisé par Nicolas Wagnières | Suisse 2017, v.o. serbe/français s.t.fr., 78 min. En présence de Michael Stütz, responsable programmation de la section Panorama Jusqu’au déclenchement de la guerre en 1991, l’unité et la fraternité étaient des idéaux dominants en Yougoslavie ; le régime de Tito ayant accordé l’autogestion aux travailleurs. Nicolas Wagnières, Suisse d’origine yougoslave parsa mère, montre à travers l’histoire mouvementée de l’Hotel Jugoslavija, bâtiment mythique construit au début des années 70 à Belgrade, les différents moments qui ont façonné l’ex-Yougoslavie : de Tito à Milošević, du socialisme au nationalisme, des bombardements de l’OTAN au libéralisme corrompu. Un essai personnel et en même temps politique.

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MARDI 24 AVRIL | 20h Suite à la rétrospective de Christian Petzold au Centre Pompidou (23 novembre 2017 – 14 janvier 2018), le Centre Pompidou en coopération avec le Goethe-Institut et les Films du Losange présente en avant-première

TRANSIT Réalisé par Christian Petzold | Allemagne/France 2018, v.o.s.t.fr., 101 min. Avec Franz Rogowski, Paula Beer, Godehard Giese En présence de Christian Petzold, Franz Rogowski, Paula Beer (s.r.) Georg, un réfugié allemand qui a fui le nazisme, se retrouve à Marseille où il prend l’identité d’un écrivain mort pour profiter de son visa. Il rencontre Marie et tombe amoureux de cette femme mystérieuse en quête désespérée de l’homme qu’elle aime et sans lequel elle ne partira pas. Christian Petzold adapte librement le roman d’Anna Seghers publié en 1944 et raconte une variante intemporelle et troublante de l’histoire de l’exil. Centre Pompidou - Place Georges Pompidou, 75004 Paris

MERCREDI 25 AVRIL | 19h30 LEMONADE Réalisé par Ioana Uricaru | Roumanie/Canada/Allemagne 2018, v.o.angl./roumain s.t.fr., 88 min. Avec Malina Manovici, Steve Bacic, Dylan Scott Smith Mara, une infirmière roumaine, s’est mariée pendant un séjour pour le travail aux États-Unis. Avec son mari Daniel, qu’elle a rencontré en tant que patient, elle attend maintenant sa carte verte. Elle a déjà fait venir aux États-Unis son jeune fils Dragos, issu d’une relation antérieure. Mais la procédure de naturalisation est difficile et Mara se rend compte que l’Amérique qu’elle imaginait n’a pas grand-chose à voir avec la réalité. Le premier long métrage d’Ioana Uricaru, basé sur des événements réels, traite de thèmes tels que les mentalités, la corruption et le patriotisme.

JEUDI 26 AVRIL | 19h 11 x 14 Réalisé par James Benning | États-Unis, 1977, sans dialogue, 82 min. Avec Serafina Bathrick, Paddy Whannel, Harvey Taylor Un homme et une femme sont sur un talus, elle pleure, il fume. Dans le tiers supérieur de l’image, un train roule de gauche à droite, tandis que dans le tiers inférieur, une Volkswagen vient de la droite dans l’image et s’arrête. Un homme sort, il sort de l’image à l’avant-gauche avec un enfant sur le bras. La femme et l’homme s’embrassent et partent dans des directions opposées. 11 x 14, premier long métrage très remarqué du grand cinéaste américain d’avant-garde James Benning, est une théorie du film en images. Tandis que chaque plan-séquence qui le compose raconte individuellement quelque chose, des éléments récurrents donnent une unité au film.

JEUDI 26 AVRIL | 21h AGGREGAT Réalisé par Marie Wilke | Allemagne 2018, v.o.s.t.fr., 92 min. En présence de la réalisatrice Les visites guidées dans le bâtiment du Reichstag sont très suivies. À Dresde, un citoyen se plaint d’un manque de proximité avec la population. Dans le cadre d’un atelier, les députés du SPD travaillent à des stratégies pour contrer les thèses populistes d’extrême droite. Une foule de gens scande : « Fermez les frontières ! » Des journalistes de taz et Bild-Zeitung discutent des sujets du jour. Ces différents fragments présentent, sans aucun commentaire, des situations se référant à la transmission de la politique ou à la communication sur la société. Il en ressort qu’il faudra encore beaucoup de travail pour préserver la grande idée démocratique.

VENDREDI 27 AVRIL | 19h30 DEN’POBEDY – VICTORY DAY Réalisé par Sergei Loznitsa | 2018, vo.russe, all.,s.t.angl., 94 min. En présence de Birgit Kohler, membre du comité de sélection de la section Forum Le Mémorial soviétique du Treptower Park est l’un des monuments les plus imposants de Berlin pour commémorer la Seconde Guerre mondiale. Chaque année, le 9 mai, jour de la victoire de l’Armée rouge sur le régime nazi, ce lieu devient la scène d’un rassemblement gigantesque. Le film documente l’événement, depuis tôt le matin, quand un petit groupe de visiteurs arrive, leurs chiens tirant une charrette avec un portrait de Staline, jusqu’au soir, quand les derniers chants patriotiques ont été chantés, des selfies avec drapeaux envoyés, la vodka bue et que les discours ont cessés. La caméra est toujours en plein milieu, inspirée et animée par une atmosphère où se mêlent fierté et réflexion, patriotisme et désir de reconnaissance, honte et curiosité berlinoise.