Ce 28 novembre, Alice Milot et Charlie Dupiot, journalistes radio et autrices sonores, sont les invitées de Récréation Sonore. Elles y parlent de leur travail et notamment de leur podcast Postscriptum, d’où est tiré “Chère(s) Voix”,  qui vient de remporter un prix aux derniers Phonurgia Nova Awards.

Journalistes-reporters pour les mêmes radios (Radio France Internationale, Radio Télévision Suisse, France Culture…) et les mêmes émissions, leur amitié a démarré, je les cite, "sur le terreau de la rivalité et de la peur de perdre sa place (…)". Partageant la même chambre lors d’un déplacement professionnel, elles se sont mises, une fois la lumière éteinte, à se parler. Vraiment. De ce moment où les conditions étaient réunies pour un dialogue apaisé est né Postscriptum, leur podcast qui s’attache notamment à faire dialoguer des personnes – ou des choses –, a priori, irréconciliables.

On écoute "Chère(s) Voix"

C’est l’histoire de François, qui se trouve frappé depuis sa puberté de “mue faussée”. Dans ce trouble – qui n’a rien d'organique – l’adolescent, puis l’homme, ont conservé une voix aiguë, fluette, presque enfantine… François, “un bonhomme bien charpenté ; c’est pas un gamin”, comme le décrit l’un de ses amis, s’exprime depuis toujours avec une voix "de tête" haut perchée. Mais il dispose aussi d’une voix “de coffre”, plus grave, plus rauque, qu’il pourrait utiliser mais qu’il connaît à peine. Alice Milot et Charlie Dupiot ont suivi le parcours de François qui, entre orthophoniste et phoniatre, collègues et amis, anecdotes et souvenirs, interroge ses deux voix, pour mieux trouver SA voix.

“Chère(s) Voix”, qui a reçu le Prix Archives de la Parole des Phonurgia Nova Awards 2021, a été produit pour la série des "Lettres Sonores" de Postscriptum.

Musique électroacoustique

En deuxième partie de cette émission, on écoute une pièce composée par un élève du Studio d’Électroacoustique du Conservatoire de Pantin.

Ce mois-ci, c'est "Deux Mains pour choisir", de Cécile Maisonhaute dont la thématique est… les mains. Les mains comme prolongement de notre esprit et de nos émotions. Cécile Maisonhaute a envisagé cette pièce comme l'histoire condensée de la libération de mains enfermées dans un travail à la chaîne. A l'énergie de la révolte succèdent le tremblement, l'introspection, la découverte de nouvelles textures, le doute puis le choix.

François Bordonneau a préparé et présenté cette émission. Thibault Renard a interprété le générique à la trompette, librement inspiré de le musique du film “Un Flic” de Jean-Pierre Melville (1972 ; musique de Michel Colombier).