Margot pousse la chansonnette : Dépression saisonn...
Margot pousse la chansonnette : Dépression saisonnière

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Magazine
Société
mardi 11 octobre 2022
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En ce mois d'octobre, Margot referme l'émission en slam, et se replonge dans un autre mois d'octobre, celui de l'année dernière.

L’automne arrive, dépression saisonnière

Le ciel est gris, et ça tape sur mes nerfs

L’année défile et je sais pas quoi faire

De mon temps, de ma vie, donc j’vais tout foutre en l’air

J’ai perdu la tête, j’sais plus comment aimer

Même si c’est soir de fête, j’ai pas envie de rester

Les questions se répètent sans être élucidées

Arrivée sur la crête j’aurais envie de céder

Mais c’est pas de ma faute, non j’y peux rien

J’suis tombée là-dedans quand j’étais gamin

Le problème c’est que sur le bord du chemin

Je laisse tomber les gens leurs voix et leurs chagrins

À la recherche du sens, et des plaisirs

Je tourne je marche je pense à me trahir

J’écris pour aller mieux, pour me trouver

Embrasée par le feu, de mes pensées

À la recherche du sens que je donne à ma vie

Les blessures que je panse restent toujours à vif

Tout ça n’est-il qu’un jeu que je pose sur papier

J’aimerais me connaître un peu mieux que ce qu’on m’a conté

J’ai pas le chemin

J’sais pas d’où je viens

Peu importe ma journée, l’anxiété va rester

Jusqu’à demain

Sur le parchemin

Plus la rage de vaincre

À quoi bon rester, trop de choses à effacer

Avant le clap de fin

Dépression saisonnière, on m’a pas dit laquelle

Eté automne hiver, et le printemps s’en mêle

Aujourd’hui c’est l’enfer, dans ma tête pluie et grêle

J’abandonne mes chimères et c’est toujours pareil

J’ai passé mon temps à taire mes émotions

Les reléguer au rang de machinations

Gouttes de sueur sur les tempes, j’oublie toutes mes passions

Qu’on me donne des exemples et des indications

J’me sens toujours de trop, surtout quand y’a personne

Pas la force de décrocher le téléphone

Le problème c’est que plus le temps passe plus je façonne

Un monde fait de faux et j’suis moi-même mon clone

Si je passe devant, je verrai qu’un mirage

Encore à contresens, s’emmêlent les images

Emportées par le vent, j’oublie tous les visages

J’passe de 0 à 100 dans le dernier virage

Même si je passe devant, j’me sentirais derrière

À tout faire comme avant, pas de quoi être fière

Les aveux pas le temps, un sanglot à travers

De ma gorge, j’sens les dents et je ferme mes paupières 

J’ai pas le chemin

J’sais pas d’où je viens

Peu importe ma journée, l’anxiété va rester

Jusqu’à demain

Sur le parchemin

Plus la rage de vaincre

À quoi bon rester, trop de choses à effacer

Avant le clap de fin

Mes lèvres sont lourdes de mots que je n’émis pas

Coeur fait des soubresauts c’est son sport de combat

Les frissons sous la peau ils ne me quitteront pas

Je repars à zéro chaque matin ici-bas

Je rêve le jour jusqu’à veiller la nuit

Les mots d’amour j’les trouverai entre milles

Prise de court, je sais plus qui je vise

Plus de détours, faut que j’me lance dans le vide

L’automne arrive, dépression saisonnière

Le ciel est gris, et ça tape sur mes nerfs

L’année défile et je sais pas quoi faire

De mon temps, de ma vie, donc j’vais tout foutre en l’air

Chronique : Margot Michel