Une cabane, c’est un truc pour les enfants.
Une cabane, c’est un truc pour les adultes.
Une cabane, y’a des gens qui y vivent, des gens qui passent,
des gens qui y arrivent sans trop savoir comment et qui restent.
A Langon comme parfois ailleurs on construit une cabane, parce qu’il faut
tenir un peu la lutte, garder un logement, réfléchir à la suite du monde.
« On parle, on échange… ce qu’on fait plus, depuis tellement longtemps en fait…»
La cabane témoigne de l’humanité qui peut naître dans quelque abri précaire.
On y dit des choses politiques, bien sûr, mais elle n’est ni profession de foi, ni journal d’actualités, ni propagande:
elle exprime la poésie simple d’une solidarité tellement perdue qu’on s’est étonnés de la retrouver là.
Un portrait réalisé par Grégoire Triau
illustration : Lucille Clerc