La Matinale - Dans la peau d'un migrant, et "Contr...
La Matinale - Dans la peau d'un migrant, et "Contre-courants"

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Culture
lundi 8 février 2016
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En première partie de cette Matinale, Arthur Frayer-Laleix, l'auteur de "Dans la peau d'un migrant" nous raconte son immersion avec les réfugiés sur le chemin de l'Union Européenne. Il nous parle de ce qu'il appelle le "cinquième monde", qui est selon lui « un monde informel , celui de la débrouille. Payer les passeurs, c'est un système D à l'échelle de la mondialisation ». Son but était donc celui de découvrir « ce monde assez durable d'économie au black, puisqu'on très peu d'informations ». Pour alimenter ce projet, ce journaliste free-lance a fait le choix de se faire passer pour migrant tout le long de son périple à travers les Balkans.

Lors de son infiltration il a été confronté à des "forces de l'ordre européenne hors la loi" notamment dans un centre d'incarcération roumain. Cette expérience lui a permis de communiquer de manière privilégiée avec les migrants dont la "vision de l’Europe est déformée" précède "la violence de leur arrivée".

En deuxième partie d'émission, on change de continent : direction l'Asie du Sud avec “Contre‐courant ”, et son ciné club sur les femmes dans les cinémas de l’Inde. Avec Hélène Kessous et Némésis Srour, directrices de Contre-courants, plateforme de diffusion des films d’Inde, du Bangladesh, du Népal, et du Pakistan. Ce qui motive la création de ce cycle de films, c'est "l'envie questionner la place de la femme dans le cinéma". Selon Hélène, "ce thème parle aux gens aujourd'hui, c'est des questions que le public veut voir au cinéma car cela fait avancer le débat".

Elles proposent une large sélection de long-métrages, diversifiés ce qui permet au public de découvrir autre chose que les productions de Bollywood. Le thème du premier ciné-club "femme amoureuse et indépendante", n'est pas innocent. En effet "l'intitulé de ce premier cycle permettait s'insinuer l'idée de l'histoire du cinéma, des femmes indépendantes on en trouve peu dans les films anciens" comme l'explique Némésis. Le but n'était pas d'opposer le cinéma occidental au cinéma de l'Asie du Sud mais de souligner certains enjeux tel que la colonisation britannique ou l'exile très présents dans ces pays-là.

La prochaine séance a lieu le samedi 13 février au Reflet Médicis.

Reportage de  Martin avec l'association Romcivic, composée de jeunes en service civique qui viennent en aide à des familles habitant un bidonville en banlieue parisienne. Au programme : aide aux devoirs, assistance administrative et beaucoup de solidarité.

Vincent nous parle quant à lui du projet de loi sur la pénalisation des clients de la prostitution, actuellement débattue par le Parlement, et présente "La Marcheuse", un film qui présente le cas particulier des prostituées de Belleville et de leur précarité.

Présentation : Thibaud Texeire / Réalisation : Mikel Perez / Co-interview : Mélina Huet & Jules Brussel / Reportage : Martin Bodrero / Chronique : Vincent Patey / Coordination : Elsa Landard & Camille Regache / Web : Farah Zaoui

La Matinale de 19h
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